Ça fait un mois que je n’ai rien écrit sur mon blogue. Un ou deux mois de plus que je n’ai pas envoyé de cartes postales ou de colis. Je n’ai absolument aucune idée où le temps est passé mais ça m’a frappé en pleine face en recevant une lettre manuscrite d’une amie magnifique: estifi que je suis pas fiable comme amie lointaine! Même constat en échangeant des mails avec une amie soleil. Douce suggestion qui m’a fait un effet monstre: “Fiston crois que tu nous as oubliés…. Même si je lui dis que non, il me croit pas. Peut-être que tu pourrais lui envoyer une carte postale, genre, ça rendrait mes propos plus tangibles… Parce que là il veut juste pas me croire…”
Et pourtant…. Je ne vous ai pas oubliés, famille, amis, et forêt boréale. C’est juste que mon quotidien tropical des dernières semaines a été plongé dans l’absurdité de la bureaucratie scolaire. Entrecoupé de brèves soirées de fun entre amis farangs (le plus souvent attablés à un resto de westerner en train de manger des burgers-french fries, pus capable du riz à toutes les sauces), de moments de doute en croisant des soldats ou des policiers dans des lieux publics, de domestic bliss avec les bébé-plus vraiment bébés- chats, et de moments WTF/j’adore-ma-job avec parfois des dinosaures bruyants ou des princesses qui m’écoutent pas en classe mais qui me donnent des câlins gratuits en arrivant le matin. Le nouveau bâtiment de l’école, inauguré en grande pompe il y a un mois alors qu’il n’était pas encore fini, ne s’est pas écroulé suite aux nombreux tremblements de terre, contrairement à mes prédiction apocalyptiques élaborée en regardant les ouvriers se dépêcher à patcher – et surtout peinturer – des gigantesques craques sur les murs. Après 2 semaines d’absence, le marché public du samedi soir a repris son cours quasi normal sous haute présence policière. Les officiels du bureau du travail devraient étamper mes documents d’ici 2 semaines, et après j’aurai la paix jusqu’en mars prochain (plus de paperasse a remplir… pour vrai de vrai!). Depuis presque 1 mois, je me suis remis au yoga à fond, parce que c’est la seule chose qui me fait décrocher du mode “standby-angoisse”. Et après ma première paie Thaie, je me suis acheté un vrai lit au lieu de coucher par terre, juste à temps pour affronter les coquerelles qui tentent l’invasion de la maison avec la saison des pluies qui commence.
Bref, les choses reviennent tranquillement à la normale et si Bouddha ou Jésus ou Allah le veulent bien (pas de chicane bros, je ne suis pas pratiquante mais vous êtes tous dans mon coeur, peace) moi et mes amis fellow foreigners on va pouvoir recommencer à dormir sans s’inquiéter de se faire réveiller par un 5,2 sur l’échelle de Richter ou un avis de quitter le pays immédiatement. Et, famille, amis et forêt boréale, je vais devoir recommencer à vous donner des nouvelles pour vrai, parce que des excuses grosses de même, ça s’utilise juste une fois (enfin je l’espère sincèrement).
Wonderfully Merveilleux 